LA CROISSANCE DU PIB REEL A COURT TERME : Une combinaison d’enquêtes de conjoncture
DÉFINITIONS D’ENQUETES DE CONJONCTURE
Contrairement aux données classiques qui permettent de prévoir à court terme l’activité économique, et dont la mise en œuvre demande plus de temps, l’enquête de conjoncture permet au conjoncturiste d’obtenir dans un délai relativement plus court une information synthétique du climat économique. Le questionnaire de l’enquête de conjoncture est assez court et explicite ceci dans le souci de disposer d’information à très court terme. L’échantillon comporte des entreprises dont la contribution à la valeur ajoutée du secteur considéré est relativement considérable. L’enquête couvre les trois secteurs de l’économie. Dans le secteur primaire, on considère l’agriculture, l’élevage, la pêche et la forêt.
Les sous-secteurs du secteur secondaire comprennent outre les entreprises industrielles, les BTP. Le secteur tertiaire prend en compte le commerce et les services. L’enquête de conjoncture consiste à interroger un échantillon des chefs d’entreprises représentatifs de ces sous-secteurs pour obtenir une série d’informations relatives à la situation passée, présente ou future des principales variables (clés ou indicatrices du secteur) pouvant renseigner le mieux sur l’activité du secteur. Elle fournit des informations aussi qualitatives que quantitatives sur les variables. S’agissant de données quantitatives, on renseigne sur les chiffres d’affaires, l’effectif du personnel ; les données qualitatives quant à elles se portent sur les opinions relatives à l’évolution de l’activité et sont tri-modales ((défavorable, moyen, favorable), (baisse, stagnante, hausse)).
Pour interpréter les réponses aux enquêtes de conjonctures, on agrège celles-ci sous forme d'indicateurs synthétiques appelés solde d'opinion pour les réponses trichotomiques. Le solde d'opinion est calculé comme la différence entre la proportion d'entreprises qui ont répondu que leur tendance est en hausse et celles pour lesquelles la tendance est en baisse. On néglige donc la proportion d'entreprises pour lesquelles la tendance est déclarée stable.
PROBLÈME
La stabilité politique retrouvée dans un contexte de renouveau démocratique consolidé par le respect des différentes échéances électorales, devrait faire du Bénin le meilleur environnement politique propice à l'activité économique.
Mais cette stabilité politique n'a pas empêché la mise à nu de la fragilité de l'activité économique nationale qui, conjuguée avec la crise économique mondiale des années 80, a fini par plonger le pays dans une catastrophe sans précédent. Il en est résulté un ralentissement de la production, un fléchissement des investissements productifs, bref une récession économique qui n'a guère épargné aucun secteur.
Les changements qui surviennent à court terme dans l'économie peuvent être perçus à travers l'évolution d'un nombre élevé d'indicateurs synthétique. L'analyse de l'information commune conjoncturelle délivrée par ce groupe d'indicateurs est souvent difficile. Le problème est alors de savoir comment cerner à partir de ce groupe d'indicateurs, l’évolution à court terme de la croissance du PIB Réel.
L’enquête sur la conjoncture du commerce s’avère irremplaçable par les informations qu’elle apporte sur l’évolution courante et future de l’économie à savoir le taux de croissance du Produit Intérieur Brut mais qu’en est-il de l’information conjoncturelle apporté par les BTP ? Les services ? Puisse que les enquêtes de conjoncture dans le BTP apportent des informations précoces sur des agrégats macroéconomiques plus spécifiques : consommation, investissement, production et effectifs sectoriels pour toutes les enquêtes, et que les services ne sont pas trop ouvert aux échanges internationaux c'est-à-dire moins exposé au choc extérieur, une combinaison d’informations conjoncturelles (service, commerce et BTP) pour prévoir la croissance du PIB Réel serait-il ingénieuse ?
QUELQUES RÉSULTATS
Les signes des coefficients sont négatifs entre le taux de croissance du PIB Réel et les perspectives au niveau de la trésorerie des BTP puis positive entre le taux de croissance du PIB Réel et l’évolution de l’activité au niveau des services.
ANALYSE DES RÉPONSES IMPULSIONNELLES
Un choc positif d’amplitude 0,31 sur l’évolution de la trésorerie par rapport au mois précédent au niveau du commerce et d’amplitude 0,19 sur l’activité pour le mois prochain au niveau des services, induit un effet positif sur le taux de croissance du PIB Réel et ceci jusqu’au diseptième mois.
Un choc positif d’amplitude 7,86E-5 sur les valeurs passées du taux de croissance du PIB Réel induit un effet positif sur ses valeurs courantes et ceci jusqu’entre le seizième et le diseptième mois.
CAUSALITE ENTRE QUELQUES VARIABLES
l’influence de l’évolution des activités pour le mois prochain au niveau des services sur l’évolution de la trésorerie par rapport au mois précédent au niveau du commerce n’est pas statistiquement significatif au sens de granger car 0,99 est supérieur a 0,05 mais cellui de l’évolution de la trésorerie par rapport au mois précédent au niveau du commerce sur l’évolution des activités pour le mois prochain au niveau des services l’est statistiquement car 0,04 est inférieur a 0,05.
Retenons qu’en matière de décomposition de la variance de l’eurreur de prévision de l’évolution pour le mois prochain au niveau des services 15,45 pour cent en moyenne des innovations de l’évolution de la trésorerie par rapport au mois précédent au niveau du commerce détiennent leurs role.
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