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Analyse des fluctuations : cas du cycle de l’indice de production industrielle base 100 en 1999
INTRODUCTION
D'une manière générale un cycle économique, ou cycle d'affaire, est un type de fluctuation économique, récurrente non périodique et d'une durée supérieure à un an. Cette principale référence de la définition d'un cycle d'affaire est celle proposée par Burns et Mitchell en 1946.
Pour ces auteurs, les cycles d'affaires sont un type de fluctuations que l'on rencontre dans l'activité économique globale des nations où l'essentiel du travail est effectué par des entreprises commerciales; un cycle se compose de phases d'expansion qui interviennent simultanément dans de nombreuses activités économiques, suivies de phases non moins générales de récession, de contraction et de reprise qui débouchent sur une nouvelle phase d'expansion dans le cycle suivant; cette suite de variations est récurrente sans être périodique; la durée des cycles d'affaires varie de plus d'un an à dix ou douze ans : ils ne sont pas divisibles en cycles plus courts possédant les mêmes caractéristiques et d'amplitude proche de la leur. [Burns et Mitchell (1946, p. 3), traduction dans Grünewald (1984, p. 214)].
PROBLEME
Le comportement cyclique signifie, en effet, que les germes de la phase suivante de l’économie font partie du présent, une condition rarement invoquée dans les modèles théoriques du cycle (Filardo, 1994). Ceci permet de mieux comprendre l’état de l’économie et peut-être même de formuler mieux les politiques économiques, notamment la gestion à moyen terme des finances publiques et la conduite de la politique monétaire. D’où l’intérêt de disposer d’une information précise relative aux propriétés et caractéristiques fondamentales de ces cycles, action qui permettra la mise en place d’un dispositif d’analyse conjoncturelle fiable et propice aux anticipations nécessaires pour la prise de décision.
QUELQUES RESULTATS
L’algorithme de bry et Boshan est appliqué au cycle de croissance de la production Industrielle et les dates de retournement ont été identifiées puis caractériser. Les durées sont en trimestres. La durée pic - creux signale un épisode cyclique de contraction (récession) tandis que celle creux à pic signale un épisode cyclique de reprise (expansion). Quant à la durée creux à creux, elle définit un cycle complet.
Par construction, il apparaît que les épisodes du cycle de croissance de l’Indice de Production Industriel Béninois diffèrent à la fois par leur amplitude et par leur durée, traduisant ainsi une nette asymétrie dans l’évolution de ces cycle. En effet, les phases de contraction sont considérablement plus longues que les phases d’expansion ; elles durent en moyenne 4,44 trimestres en matière de récessions et 3,66 trimestres en matière d’expansions.
L’analyse de l’amplitude permet d’apprécier le niveau d’intensité des phases du cycle. L’amplitude moyenne des phases de contraction est de -2,17 trimestres et celle des phases d’expansion est de 4,45 trimestres. Comparer ces deux indicateurs en valeur absolue nous permet de comprendre une ampleur plus grande des phases d’expansions par rapport aux épisodes de récessions du cycle.
En plus des durées, l’inférence qui peut caractériser les cycles est la détermination des profondeurs ainsi que des sévérités de ces cycles, ce qui a été fait. La mesure du Kurtosis et du Skewness indique une distribution pointue de la phase de récession du cycle 4 (donc aplatie que la normale pour les cycles 1 ; 2 ; 3 ; 5) et étalée vers la droite pour les cycles 2, cycle 3, cycle 4. Ce qui signifie que l’IPI descend plus vite qu’il ne remonte. De plus les phases de récessions des cycles 1 et cycle 5 sont étalés vers la gauche. Aussi, les phases d’expansions du cycle de l’IPI sont tous aplatit que la normale sauf celle du cycle 4 qui est pointue.
Les caractéristiques du cycle de l’IPI montrent que la durée moyenne de s’établit à 8,4 trimestres et la durée médiane vaut 8 trimestres. L’écart type par rapport à la médiane est de 2,07. L’amplitude moyenne du cycle est environ égale à 31,85 % par trimestre, ce qui témoigne de l’ampleur importante des fluctuations de l’Indice de Production Industrielle autour de sa tendance de long terme.
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